14/04/2022

Gauthier Masson et son projet d'économie circulaire : Godo

Gauthier Masson et son projet d'économie circulaire : Godo

[IMPULSE - Portrait #1] Chaque année, le programme IMPULSE donne l’opportunité à quelques étudiants d’Audencia de substituer une période de stage classique par un stage entrepreneurial, sous l’égide du Statut National

Après 2 ans de prépa à Lille, Gauthier intègre le Programme Grande École d’Audencia en 2018. En 2022, il remporte Prix du Public catégorie Impact du Concours Audace, il substitue son stage de fin d’études pour effectuer un test de marché pour sa startup, Godo, et intègre l’Incubateur Centrale-Audencia-Ensa.

Quand tu arrives à Audencia, c’est quoi pour toi l’entrepreneuriat ?

J’avais 20 ans quand je suis entré à Audencia, il n’y a pas d’entrepreneur dans mon entourage proche et, à l’époque, ma vision de l’entrepreneuriat était assez limitée et très biaisée !

Je n’y voyais pas vraiment de figure modèle et les rares que j’avais, comme Jeff Bezos par exemple, reflétaient une vision idéalisée du monde de l’entrepreneuriat.

Comme je suis plutôt curieux, aventureux et proactif, j’avais tout de même ce sentiment qu’entreprendre pouvait m’apporter un mélange d’autonomie, de responsabilités, de prise de risques et de challenges au quotidien – ces aspects m’attiraient parce que ça colle avec mon caractère.

Puis, j’ai un peu laissé cette idée de côté et j’ai commencé mon parcours à Audencia avec comme objectif de m’orienter vers le conseil en stratégie, qui semblait être la suite logique de mon cursus après une école de commerce.

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Quels éléments de ton parcours t’ont amené à te lancer dans l’aventure entrepreneuriale ?

Il y a eu plusieurs facteurs, le premier est lié au choix de ma majeure en 3e année. J’ai pas mal hésité entre ‘conseil’ et ‘entrepreneuriat’. C’est l’expérience dans une startup lors de mon premier stage d’année de césure qui a fait basculer la décision.

J’étais assistant du CEO d’une startup, j’avais pas mal de responsabilités sur des missions variées, qui allaient de la gestion clientèle à chef de produit, et j’ai même contribué à la stratégie de développement de la boîte. J’ai adoré l’atmosphère, la façon de travailler en startup et ça m’a plu de sentir que mon travail pouvait avoir un impact !

Donc j’ai décidé de m’orienter vers la majeure Entrepreneuriat, même si je n’avais pas d’idée de projet.

Puis, ce choix s’est confirmé lors du deuxième stage de mon année de césure. Là, c’est la thématique de l’économie circulaire qui s’est imposée à moi !  Cette expérience m’a permis d’enrichir mes connaissances dans ce domaine, et j’ai commencé à réfléchir à une façon d’appliquer cette thématique pour un projet à développer pendant la majeure.

En combinant tout ça, on arrive à l’origine du projet entrepreneurial qui m’anime encore aujourd’hui !

Parle nous un peu plus de ton projet et la façon dont il a évolué.

Alors, l’idée de départ c’était de voir comment appliquer les principes et la logique de l’économie circulaire au smartphone, pour que cet objet ne finisse jamais dans un tiroir, à la poubelle ou dans la nature.

La première phase de réflexion de Godo correspond aux quelques mois de la majeure Entrepreneuriat à Audencia début 2021. Les différents modules couvrent toutes les thématiques importantes pour un entrepreneur quand on commence un projet de zéro, on avançait en groupe sur chaque phase de développement : naissance et progression de l’idée, étude de marché, de marque, marketing, financement, etc.

Les intervenants étaient vraiment impliqués. Pour chaque module on devait produire quelque chose et de passer de l’aspect théorique à la mise en pratique. C’était extrêmement intéressant et formateur ! Cependant, ma vision de l’entrepreneuriat restait encore un peu idéaliste parce qu’on ne s’est pas confronté à un vrai marché.

A quel moment Godo passe d’une idée à un véritable projet ?

Je dirais en septembre 2021 : j’aurais dû partir en échange au Mexique, quand c’est tombé à l’eau à cause de la crise sanitaire j’ai décidé de consacrer du temps pour étudier plus en profondeur la faisabilité du projet.

C’est à ce moment-là que l’équipe actuelle s’est formée, on est 3 associés avec des expériences complémentaires en finance, stratégie, marketing et business développement. On a commencé à travailler ensemble en septembre, et mi-novembre 2021 on a officiellement lancé Godo sur LinkedIn.

Les premiers retours ont été très positifs puisqu’on a été contacté par plusieurs entreprises et particuliers qui étaient intéressés par notre solution. Cependant, c’est aussi à ce moment-là qu’on se rend compte qu’on idéalisait un peu trop la situation : les démarches administratives et la concrétisation d’un contrat avec un client ça peut prendre (beaucoup) de temps !

On entend beaucoup dire que c’est difficile de monter une boîte tout seul et c’est vrai ! Surtout au début quand les clients peinent à arriver. Partager ces moments avec d’autres associés simplifie l’expérience !

Ce semestre tu substitues ton stage de fin d’étude par un stage entrepreneurial – avec le programme IMPULSE. Godo a également rejoint la nouvelle promo de l’Incubateur CAE début mars 2022. Quelles sont tes attentes par rapport à ces 2 dispositifs d’accompagnement ?

Le mot clé est dans la question : ce qui est essentiel quand on lance une entreprise c’est d’avoir de l’accompagnement !

Depuis le début de l’année 2022, le projet prend un nouvel élan et c’est notamment grâce au programme IMPULSE et à l’Incubateur CAE. Ça va nous permettre de monter en compétences, de développer notre réseau et par conséquent de multiplier les chances de réussite.

C’est un véritable avantage d’avoir des professionnels de l’entrepreneuriat qui suivent le projet et avec qui on a des échanges réguliers. Ce regard extérieur permet de ne pas foncer la tête dans le guidon et d’être challengé pour pouvoir trouver LA solution qui correspondra au marché et que les futurs clients attendent.
Entrepreneuriat Innovation RSE