08/04/2025

Développement des compétences : cadres et décideurs, deux visions qui s'opposent ?

La formation continue s’impose aujourd’hui comme un levier clé pour les entreprises en quête de performance et de fidélisation des talents. Mais les attentes des cadres et des décideurs divergent sur de nombreux aspects. C’est ce que révèle l’étude menée par Audencia et l’IFOP, qui croise les regards de 400 dirigeants et RH avec ceux de 500 cadres du secteur privé. Quels enseignements en tirer ?

1. La formation : un levier stratégique pour la performance et la fidélisation

L’attractivité et la fidélisation des collaborateurs apparaissent comme les priorités absolues des entreprises pour les deux années à venir (39 %). Pour y parvenir, la formation est perçue par les dirigeants comme un outil de performance collective et de développement individuel. En effet, 98 % estiment qu’une formation bien construite contribue à améliorer les résultats de l’entreprise.

Côté collaborateurs, l’enjeu est tout aussi crucial : 83 % des cadres souhaitent évoluer professionnellement, et la majorité (51 %) aspire à le faire au sein même de leur entreprise. Un signe fort que l’envie de progresser et de s’engager sur le long terme est bien présente… à condition de leur en donner les moyens.

2. Hard skills vs. soft skills : des priorités partagées, des approches différentes

Lorsqu’il s’agit des compétences à développer, les attentes se rejoignent sur l’importance des compétences métiers (61 % des dirigeants et 57 % des cadres). Toutefois, là où les entreprises privilégient des formations adaptées à leurs pratiques internes, les collaborateurs expriment une volonté d’acquérir des compétences plus transférables, utiles à une éventuelle mobilité professionnelle.

Les soft skills ne sont pas en reste : leadership, agilité, intelligence émotionnelle ou encore gestion du changement sont plébiscités, en particulier par les jeunes générations. Un véritable défi pour les DRH, qui doivent proposer des parcours alliant expertise technique et développement personnel.

3. Data et IA : un enjeu encore sous-estimé

L’étude met en lumière un décalage frappant : si 52 % des cadres identifient les compétences liées à la data et à l’intelligence artificielle comme des priorités, seuls 20 % des dirigeants et RH partagent cet avis. Pourtant, face à l’accélération des transformations numériques, intégrer ces compétences au cœur des parcours de formation est devenu un enjeu stratégique.

4. Formats et organisation : des visions divergentes

La question du format divise également. Les dirigeants privilégient les formations en intra-entreprise et en présentiel, perçues comme plus ancrées dans la réalité quotidienne des équipes. À l’inverse, les cadres préfèrent des formats longs et en inter-entreprises, qui favorisent l’échange de bonnes pratiques et l’ouverture sur d’autres environnements professionnels.

5. Quels défis à relever pour les DRH ?

Si l’impact positif de la formation n’est plus à prouver, les freins persistent : manque de temps (45 %), coût des formations (18 %), difficulté à identifier les bons dispositifs… Pour les DRH, l’enjeu est double : proposer des parcours adaptés aux besoins de l’entreprise, tout en tenant compte des attentes individuelles.

L’étude souligne également un changement de mentalité : 51 % des cadres souhaitent évoluer au sein de leur entreprise. Un signal fort pour les organisations, qui doivent capitaliser sur ce levier d’engagement en développant des parcours de formation porteurs de sens et d’impact.

Et vous, où en est votre stratégie de formation ?

Ces enseignements appellent à une réflexion approfondie : comment aligner les besoins de l’entreprise et les aspirations des collaborateurs ? Quels formats privilégier pour maximiser l’impact ? Comment anticiper les compétences stratégiques de demain, à l’image de la data et de l’IA ?

👉 Contactez-nous pour accéder à l’étude complète et découvrir l’ensemble des résultats : contact-execed@audencia.com 

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