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Paul ABONNENC
Paul ABONNENC raconte son expérience au sein du MS® MOS
Paul, peux-tu nous parler de toi.
Bien sûr !
Comme mes camarades du MS® MOS des années passées (ou ceux des années à venir !), je suis un grand passionné de sport. Qu’il s’agisse de sa pratique, du suivi quotidien des compétitions sportives, ou encore par le crédit que je lui donne sur son impact sociétal : le sport a clairement une part prépondérante dans ma vie !
J’ai longtemps joué au basket-ball dans les différentes équipes scolaires ou universitaires auxquelles j’appartenais, mais j’ai depuis peu rangé la balle orange pour me consacrer à fond sur le cyclisme et la course à pied. J’ambitionne aussi de me mettre à la natation pour réaliser mes premiers triathlons (et pourquoi pas celui d’Audencia La Baule) !
Également, j’adore voyager dès que j’en ai l’opportunité pour découvrir de nouvelles cultures et d’autres manières de penser, tout en ayant toujours en tête la puissance du sport comme moyen de communication universel entre des cultures parfois très différentes.
Peux-tu nous en dire plus sur ton parcours avant le MS® MOS ?
Après avoir obtenu mon Baccalauréat Economique et Social en 2016, je me suis dirigé vers une école de commerce (PSB Paris School of Business) sur un cursus de 5 ans, qui m’a amené à l’obtention d’un Master en Digital Business en 2021. J’ai également eu la chance de partir un an aux Etats-Unis, et plus précisément à Los Angeles, dans le cadre de mon année d’échange à la PSB Paris School of Business. Cette année à la California State University of Los Angeles m’a permis d’en ressortir grandi d’un point de vue personnel, mais également chargé de souvenirs indélébiles.
Ayant toujours eu l’envie de travailler dans l’univers sportif, j’ai décidé de réaliser une nouvelle année d’étude spécifique au secteur, pour renforcer ma légitimité sur le marché du travail de l’écosystème sport.
« Plusieurs raisons m’ont alors naturellement tourné vers le MS® MOS : le fait que le programme soit une référence dans le secteur sportif depuis 30 ans, la position de n°1 du Mastère en ce qui concerne le management sportif, et enfin la possibilité de pouvoir étudier sur un campus parisien »
Qu’est-ce qui t’a le plus marqué au cours de ton année au sein du MS® MOS ?
Le premier élément qui me vient tout de suite en tête est la visite de l’INSEP en début d’année scolaire avec l’ensemble de notre promotion. C’était incroyable de pouvoir observer de près le fonctionnement du plus bel institut français en matière de formation des athlètes de haut niveau.
Également, notre voyage d’études à Nice fût l’occasion pour notre promotion d’aller à la rencontre de différents acteurs du monde sportif de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (service sport de la mairie, start-up du bassin niçois, visite du stade de l’OGC Nice …) et ainsi mieux comprendre le fonctionnement de l’écosystème à une échelle régionale.
J’ai aussi adoré assister aux cours liés aux questions de géopolitique, de stratégies internationales dans le sport ou encore de communication et de journalisme, car ce sont des thèmes que j’affectionne tout particulièrement.
Quels sont les intervenants/enseignants qui t’ont particulièrement marqué, pourquoi ?
Certains cours que nous avons eu me viennent tout de suite à l’esprit quand on me pose cette question.
Je pense notamment à l’intervention de Johann Pellicot sur le thème de la géopolitique dans le sport. Par ses différentes et riches expériences à Paris 2024 ou encore au CNOSF, il a pu nous transmettre ses connaissances sur un sujet complexe mais passionnant. Notre visite des locaux de l’AFD et de la section sport de l’Agence nous a aussi permis de mieux saisir l’importance du sport dans les relations diplomatiques entre les pays.
Je pense aussi à Gérald Fritz, qui travaille notamment pour l’Académie Olympique d’Allemagne et qui par ses connaissances a grandement facilité notre compréhension des enjeux politiques et économiques de la Coupe du Monde au Qatar, ou encore du fonctionnement très spécifique de la Major League Soccer.
Enfin, la venue de Brieux Férot et Pierre-Marie Heriaud, tous deux experts sur les questions liées au journalisme et à la communication sportive, fût pour notre promotion une opportunité forte de renforcer nos connaissances sur cette composante spécifique à l’écosystème sportif.
Actuellement tu es en stage au sein de Paris Saint-Germain, peux-tu nous en dire plus sur ton rôle et tes missions ?
J’ai commencé mon stage au Paris Saint-Germain au début du mois d’avril, en tant qu’Assistant Production Sponsoring.
Ma mission principale s’articule autour de la mise en place des différents évènements contractuels (ou non contractuels) pour les différents partenaires du club.
Par exemple, je m’occupe de l’organisation des séminaires au Parc des Princes, ou encore de la mise en place des différents « Workshop Joueurs » qui ont lieu plusieurs fois dans l’année (présence des joueurs du Paris Saint-Germain au Parc des Princes pour des tournages publicitaires).
Je suis également présent lors des matches au Parc des Princes, pour travailler sur toutes les questions liées à la visibilité des partenaires lors de la rencontre (LED, écrans géants, visibilité fixe etc.)
Enfin, je m’occupe aussi du suivi des budgets et des questions administratives autour des différents évènements qui ont lieu au Parc des Princes, ce qui implique de travailler quotidiennement avec nos différents prestataires (sécurité, restauration, animations etc.)
Les missions sont passionnantes et permettent de mieux comprendre le fonctionnement d’un club de l’envergure du Paris Saint-Germain au quotidien.
Dirais-tu que tu as développé ton réseau (sportif) au sein du MS® MOS ? Est-ce un sujet qui te préoccupais ?
« L’ancienneté du programme et la reconnaissance dont il bénéficie auprès des acteurs du milieu sportif assurent aux étudiants un réseau important pour la suite de leur carrière dans cet écosystème »
Par la richesse des interventions au sein du MS MOS et grâce aux nombreuses rencontres faites au cours de cette année, j’ai pu développer mon réseau sportif grâce au programme, et je sais que je pourrai m’appuyer dessus dans les prochaines années. Également, les nombreux alumni du MS MOS forment un puissant réseau auprès duquel les étudiants peuvent trouver tous les renseignements dont ils ont besoin pour leurs futures expériences professionnelles.
C’est un vrai point positif pour le MS MOS, et j’ai été rapidement rassuré sur ce sujet dès les premières semaines d’enseignement.
Ta thèse porte sur la médiatisation télévisuelle du parasport, peux-tu nous en dire plus ? Pourquoi as-tu tenu à étudier ce sujet ?
En effet, j’ai choisi de traiter la « médiatisation audiovisuelle du parasport en France à l’aube des Jeux Paralympiques de Paris 2024 » pour ma thèse de fin d’études.
J’ai notamment voulu étudier ce sujet car mes connaissances sur le sujet du parasport étaient limitées avant d’arriver au MS MOS, alors même qu’il s’agit d’un univers rempli de gens passionnés et passionnants et qui ne demande qu’à prendre son envol.
L’objectif de cette thèse est de mettre en avant les efforts qui ont été faits par le média télévisuel depuis quelques années en ce qui concerne la diffusion de compétitions parasportives ainsi que de reportages sur des athlètes en situation de handicap. Aussi, cette thèse défend l’idée qu’une attention toute particulière doit être apportée au faible intérêt du grand public pour ces compétions parasportives, avec l’objectif pour le média télévisuel (et les pouvoirs publics) de changer le regard porté sur les parathlètes, le handicap et ces compétitions pour attirer une nouvelle audience.
C’est un sujet passionnant car il est en lien direct avec le fait que selon moi, le sport est l’un des plus grands vecteurs de cohésion sociale entre des populations de cultures et d’environnements parfois très différents.
Le mouvement sportif porte depuis de nombreuses années des ambitions fortes en matière d’utilité sociale et de responsabilité sociétale, est-ce un sujet qui a une place importante au sein du MS® MOS ?
Complètement ! L’ajout du terme « responsable » dans le nom du Mastère en est la première preuve évidente.
« Nous avons eu de nombreuses interventions au cours de l’année sur tous les sujets sociétaux qui gravitent autour du sport, mais aussi sur tous les enjeux d’égalité et de non-discrimination liés au genre, à l’origine ou encore au handicap »
Dans cette logique, nous avons notamment travaillé toute l’année sur un projet fil rouge avec le Think Tank « Sport & Citoyenneté » sur tous les différents aspects et enjeux liés au parasport (avec une belle conférence à la Française des Jeux en fin d’année pour parachever ce travail commun de l’ensemble de la promotion).
Aussi, nous avons eu l’opportunité de réfléchir à l’impact positif que pouvait et devait laisser le sport et les compétitions sportives de nos jours. Ces réflexions nous ont permis de comprendre l’importance de repenser le sport, pour en faire un outil de bien-être qui soit en accord avec les notions de respect de l’environnement et de développement durable.
Pour finir, j’ai eu l’occasion de travailler pendant 6 mois avec certains de mes camarades sur une étude terrain avec l’UTMB (Ultra-Trail du Mont Blanc) pour réfléchir sur les questions d’inclusion & diversité des personnes en situation de handicap, transgenres et non-binaires sur les courses de l’UTMB. L’idée était ici de proposer des recommandations d’implémentation stratégique à court, moyen et long terme, mais aussi un plan de communication pour sensibiliser le grand public sur ces questions d’inclusion dans le monde de l’ultra-trail.
Quel regard portes-tu sur la médiatisation des Jeux Paralympiques de Tokyo ? Y- a-t-il eu une différence de traitement ? Que faudrait-il faire, selon toi, pour que les Jeux Paralympiques aient le même succès que les Jeux Olympiques ?
Je pense qu’au cours de ces dernières années, la médiatisation télévisuelle du parasport en France a connu une croissance significative, reflétant une prise de conscience de plus en plus importante de l'inclusion et de la diversité dans le sport. Cette couverture a été rendue possible par l'investissement croissant des chaînes de télévision dans la retransmission d'événements sportifs adaptés. Les Jeux Paralympiques, en particulier, ont joué un rôle clé dans cette évolution. Les Jeux Tokyo 2020 ont renforcé l’intérêt porté par les Français pour le parasport, notamment grâce à l’appui de France Télévisions et ses plus de 60 heures de directs et de programmes qui étaient réservés aux Jeux Paralympiques de Tokyo 2020. 17 millions de Français ont regardé au moins une épreuve de ces Jeux, il s’agit d’une augmentation de plus de 3 millions de téléspectateurs par rapport à PyeongChang 2018 et de quasiment 4 millions par rapport à Rio 2016, une augmentation encourageante, même si de nombreux efforts restent à fournir, avec en ligne de mire Paris 2024.
Selon moi, pour que les JP aient le même succès que les JO, il faudrait mettre en place une communication et une médiatisation forte en amont et pendant les JP. Cela passe par une communication ciblée à la télé et sur les réseaux avec le soutien de sponsors et du ministère des Sports pour promouvoir le sport pour les personnes en situation de handicap. Aussi, cela peut être intéressant pour le média télévisuel de présenter des athlètes majeurs et les chances de médaille françaises pour ces JP, avec des émissions dans la lignée de Stade 2. Également, cette communication peut et doit passer par la mise en place de programmes de tests des épreuves paralympiques grandeur nature (comme lors de la Journée Paralympique du 8 octobre dernier).
Dans un second temps, cette réussite passera aussi par le renfort de l’accessibilité pour tous, en ce qui concerne les épreuves parasportives pour aménager les terrains, les bassins et plus généralement les enceintes pour qu’elles soient conformes aux attentes des parathlètes. Cette accessibilité, c’est aussi celle des spectateurs en tribune : défi majeur pour le COJOP, car s’il veut intéresser les personnes en situation de handicap au sport, encore faut-il leur garantir une accessibilité la plus totale aux différentes épreuves et compétitions de ces JP. Enfin, c’est également un grand challenge pour la ville de Paris de permettre aux personnes en situation de handicap de se mouvoir lors de l’évènement, alors qu’on sait qu’encore aujourd’hui, seulement 6 % des métros du réseau parisien sont accessibles aux personnes à mobilité réduite.
Un immense défi donc !
Quel est l’impact que tu souhaiterais avoir sur le monde du sport dans la suite de ta carrière ?
Mon rêve, c’est de travailler à terme dans l’univers des relations publiques et internationales, dans les grandes fédérations, institutions, agences sportives ou organismes d’Etat reliés au sport.
En ce sens j’aimerais, grâce à mon travail, mettre le sport au centre des discussions liées aux politiques publiques, sociétales et sanitaires.
Le sport est trop souvent le parent pauvre des sujets gouvernementaux, et ce malgré l’arrivée d’un catalyseur puissant : Paris 2024.
Il est important de montrer que le sport est un élément fondamental dans la construction des individus, tant sur l’approche mentale que d’un point de vue de santé publique. J’ambitionne, par ruissellement, de montrer que le sport est un puissant outil de cohésion sociale, d’essor des populations et un levier politique entre les différents gouvernements.
Un dernier mot ?
J’aimerais dire à tous les étudiants qui hésitent encore à rejoindre le MS MOS de foncer : ils n’auront aucun regret quand ils constateront la richesse de l’enseignement proposé, ainsi que les futures rencontres qui s’offrent à eux.
Si vous êtes passionnés de sport et que vous voyez votre avenir professionnel s’écrire dans cet écosystème en perpétuelle évolution, alors je ne peux que vous recommander de candidater.
Je serai ravi d’échanger prochainement avec vous sur ces sujets passionnants !
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